Article paru sur gameblog:
Le vice-président de Namco Bandai Partners, Olivier Comte, pense que les jeux sont trop chers. Oui, vous avez bien lu : un éditeur déclare ouvertement que le prix de nos loisirs vidéo-ludiques est trop élevé. Mince alors, mais quelle mouche l'a piqué ?
J'ai le sentiment que les grosses sociétés du jeu vidéo devraient se réunir dans un sommet mondial pour discuter de l'avenir de notre industrie. [...] Je suis convaincu qu'à l'avenir, nous devons changer le prix des jeux vidéo. Ils sont trop chers pour le public. Avec les coûts de développement et les marges de vente, 40£ est un bon prix [pour nous], mais pour le consommateur, c'est trop.
Et là, vous vous dites : mais c'est qu'il commence à me plaire, ce Monsieur Comte. Erreur ! Parce que cette gentille litanie cache en réalité une conclusion nettement moins agréable à entendre.
Le juste prix pour un jeu devrait se situer autour de 20£. Mais pour ce prix, on ne peut pas faire une aventure de 10 à 15 heures. Donc pour 20£, nous devrions offrir aux consommateurs 4 à 5 heures de jeu, et ensuite nous pourrions gagner plus d'argent avec des DLC.
Ça ne vous rappelle rien ? Si, c'est exactement le business model sur lequel planche actuellement Electronic Arts et dont JulienC et votre humble serviteur vous parlaient déjà ici et là.
En gros : des jeux moins chers mais plus courts qui, s'ils se vendent bien, se verront gratifiés de DLC pour les compléter. Ça marche plutôt pas mal avec le contenu épisodique mais je vous avoue avoir encore un peu de mal à me faire une idée concrète de l'intérêt d'une telle stratégie sur le long terme.
D'un côté, ça se comprend du point de vue des éditeurs : des budgets plus raisonnables pour le développement et surtout, moins d'investissements à risques. Un jeu ne marche pas comme prévu ? Pouf, on arrête d'y injecter de la thune. Ça cartonne ? Blam, on balance moult DLC au prix fort pour en tirer le maximum.
Mais du côté des joueurs, alors ? Imaginez la frustration de voir débouler un paquet de produits amputés dont certains ne connaîtront jamais de complétion ? C'est un peu moche quand même, non ?